roadtrip en WA (part 1)
J'ai toujours rêvé de faire un roadtrip sur des routes désertes, avec des paysages hors du commun à perte de vue. Et bien ça y est: je peux mourir en paix ! WA (Western Australia) a exaucé mon souhait ! Ce voyage de plus de 4000 kilomètres a été spectaculaire à tous points de vue. Voici un aperçu de mes 3 semaines dans le WA.
DAY 1: Perth
2010 a démarré sur les chapeaux de roue! Le 2 janvier, j'étais déjà dans l'avion avec Jess en direction de Perth, capitale de WA. A 10 heures du mat à Perth, il fait 25°C ! Il faut récupérer le van. On nous confie le ''No Peace''. Il s'avèrera que ce nom ira comme un gant à ce maudit van, mais chaque chose en son temps! Voici donc: No Peace !!
Ce charmant petit ours tueur d'enfants, qui s'appelle Gloomy Bear, est le héros d'un dessin animé, paraît-il... A l'arrière du van, comme c'est le cas pour tous les vans de cette entreprise de location, une phrase est taggée. Dans notre cas, c'est une petite blague: "A dead atheist is someone who is all dressed up but has nowhere to go..."
Un mot sur Perth. Il s'agit de la métropole la plus isolée au monde. Sa voisine la plus proche, Adélaïde, est située à plus de 2700km !! C'est une ville jeune (créée en 1829) aux rues incroyablement larges. Il est surprenant de constater le contraste entre la banlieue, assez tristounette et à l'apparence vieillotte, et le centre ville ultra moderne, dominé par ses nombreux buildings rien qu'en passant d'une rue à l'autre.
Les architectures se chevauchent et confèrent à la ville un aspect surréaliste.
Perth abrite une galerie impresionnante qui dédie une bonne partie de ses murs à l'art aborigène. Il est interdit de prendre des photos dans les musées, et je me suis comportée en véritable hors la loi. Pour le plaisir des yeux, voici un échantillon de ce que j'ai eu le plaisir d'admirer:
Pour l'anecdote, j'ai réussi à chevaucher un kangourou !!! Et même si je n'avais ni le chapeau de cow-boy ni le fouet, et bien je crois que cette performance peut être considérée comme un exploit !
Et pour la touche hyper kitch de la journée: le décapsuleur en testicules de kangourou !!
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DAY 2 : Rottnest Island
Rottnest Island est une île de 10 km sur 4.5 km au large de Perth. N'y circulent que des piétons et des cyclistes. L'île a été nommée ainsi en référence à son habitant principal: le quokka. Le quokka est un petit rongeur farouche qui ne vit que sur cette île.
De nombreux navires se sont échoué sur cette île, ce qui peut donner à ses paysages un petit air de 'pirates des Caraïbes'.
Nous avons parcouru l'île à vélo... mais pas en VTT... non... à bicyclette !! L'île n'est quedescentes et montées, il faisait 40°C... la journée a été suante !! Mais l'effort a été récompensé par des paysages magnifiques ! Et la première baignade dans l'eau turquoise de l'Océan Indien a été divine !
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DAY 3 : Penguin Island
Penguin Island, comme son nom l'indique, est l'habitat naturel de pinguins. Mais pas de n'importe quels penguins !! Il s'agit des Little Penguins, les plus petis pinguins au monde. Trop chous !!
En général, êt vous le savez certainement, les pinguins nagent leur corps entièrement plongé sous l'eau. Mais pas tous ! Ma petite pinguine préferée: une originale qui nageait comme un canard !!
En bonus, une petite vidéo d'un lézard croisé ce jour-là. L'Australie regorge de lézards de toutes les formes et de toutes les tailles. Celui-ci est de taille très raisonnable, mais nous en avons vu un de plus de 1.50 mètre de long !
Le reste de la journée n'a été quasiment que conduite. Vers 18 heures, nous avons atteint Margaret River, où nous avons passé la soirée au bord de la plage, déserte, à discuter devant un paysage magnifique et sous un ciel étoilé magique nous offrant le spectacle de quelques étoiles filantes.
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DAY 4 : le van fait des siennes
Aujourd'hui, nous avons prévu d'aller voir le Wave Rock. Mais il n'en sera pas ainsi. Au bout de cinq minutes de route, le van nous lâche en beauté: l'accélérateur ne répond plus. Une fois le van arrêté sur le bas-côté, impossible de repartir...
Nous avons dû passer la journée à Margaret River, en attendant le verdict du mécano. Heureusement, Margaret River est une ville suffisamment importante pour posséder une rue commerçante digne de ce nom et le shopping nous sauve de l'ennuie. Le van est miraculeusement remis en état de marche en fin d'après-midi et nous mettons le cap sur le Wave Rock !
Rencontre de la journée: le bobtail skink, ou Tiliqua Rugosa, qu'on ne peut apercevoir qu'en Australie:
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DAY 5 : le Wave Rock
Le Wave Rock est un des lieux que nous avons attendu avec le plus d'impatience. Il nous a fallu rouler quelques centaines de kilomètres depuis la côte pour y arriver, mais nous y sommes enfin parvenu ! Les routes que nous empreintons parfois sont assez rudimentaires.
Nous avons senti que nous nous rapprochions du but au moment où sommes passées d'une route équivalent à une nationale à celle-ci. Les voitures roulent au milieu et se rabattent sur le côté pour se croiser. Cette route est d'une qualité encore raisonnable.
Les deux bandes de goudron, sur le côté, ont ensuite disparu, laissant place à du sable. Il s'agit de la même route que plus haut. Ces deux paysages se sont alterné sur plus de 100 kilomètres.
Juste avant d'arriver au Wave Rock, plus de goudron. La route n'était plus que terre. Ca c'est le vrai WA !!
Mesdames, Messieurs, le Wave Rock :
Il fait plus de 14 mètres de hauteur et 110 de longueur. Sa forme incurvée est dûe à l'érosion qu'il subit depuis des centaines d'années. Le ciel était très sombre au moment où cette photo a été prise, ce qui explique pourquoi ses couleurs sur cette photo sont si ternes. Sous les rayons du soleil, le Wave Rock est d'une couleur bien plus orangée. Cette couleur ainsi que ses dégradés sont dûs à des écoulements de pluie contenant des composés de carbone et d'hydroxides qui attaquent la roche.
En fin de journée, nous avons repris la route vers le nord en direction de Coolgardie, une ville fantôme construite au beau milieu du désert. Nous empreintons une route de terre r
ouge magnifique, avec des paysages splendides. Nous sommes aux anges jusqu'à ce que... jusqu'à ce que nous atteignions la prochaine intersection. En lisant les panneaux, nous réalisons que cela fait 50 km que nous roulions plein est... grosse déception et angoisse: le réservoir est presque vide et nous ne pourrons certainement pas rejoindre la ville la plus proche sans tomber en rade en chemin. De plus, le soleil ne va pas tarder à disparaître et les nuages sont de plus en plus menaçants. Au moment où nous commençons à paniquer, et alors que nous n'avons pas croisé un seul véhicule pendant des heures, un jeune homme en voiture nous aperçoit, égarées, et s'arrête. Il nous indique le chemin de la maison de ses parents où son frère nous accueille chaleureusement. Les seuls habitants du coin sont les propriétaires d'exploitations agricoles plus isolées les unes que les autres, ce qui rend indispensable l'installation d'une pompe à essence sur chaque propriété. Nous faisons donc le plein chez eux et repartons. Soulagées d'avoir pu nous sortir de cette situation qui devenait plus qu'oppressante, nous roulons jusqu'au camping le plus proche, où nous savourons le luxe de pouvoir prendre une longue douche bien fraîche qui n'est pas de trop si l'on considère les couches successives de sueur, de crème solaire et de terre rouge qui se sont accumulées sur nos corps fatigués !!
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DAY 6 : c'est le drame
Nous parcourons quelques centaines de kilomètres supplémentaires pour rejoindre la ville fantôme et la ferme de chameaux; nous avons bon espoir de pouvoir faire un tour à dos de chameau dans la journée et l'excitation est à son comble. Mais les dieux ne sont pas avec nous... juste devant le panneau indiquant la ferme de chameaux, le van nous lâche à nouveau... cette fois-ci, ni stress, ni panique... nous sommes blasées. Nous avons déjà perdu une journée à cause de ce satané van et nous sentons que l'histoire est sur le point de se répéter.
Nous devrons passer la fin de journée et la suivante à Kalgoorlie. Notre van ne reprendra pas la route et nous devrons prendre le train jusqu'à Perth pour récupérer un van de remplacement.
Nous nous consolons en allant dîner au resto indien:
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DAY 7 : la colère
Nous attendons qu'on nous appelle pour nous donner des nouvelles du van... Il ne peut plus rouler. On nous dit qu'il faut prendre le train jusqu'à Perth. Le prochain est demain matin à 7 heures... Seconde nuit à Kalgoorlie... mais cette fois-ci dans le van plutôt qu'à l'hôtel. La colère me domine toute la journée, sauf peut-être quand le mécano, Michael, nous prête son van pour qu'on puisse aller voir le "superpit". Kalgoorlie est en fait une ville qui a poussé au miieu du néant, au milieu du désert au moment de la ruée vers l'or au XIXème siècle. Elle ne survit que grâce à l'eau apportée de l'ouest par canalisation; sans cela, la vie y serait impossible. Le superpit est une exploitation minière, un trou immense duquel sont extraits, chaque année, plus de 25 000 kg d'or.
Pour vous donner une vague idée de la taille de ce trou, voici 2 photos.
La première est une photo du superpit. Entourée en rouge, une machine d'exloitation.
Sur la seconde photo, la pelle avant d'une de ces machines d'exploitation... à vous de juger !
On peut considérer que cette nuit constitue la fin de la première partie de ce voyage. Avec notre retour sur Perth et le remplacement de notre van mitteux, l'aventure va prendre un nouveau départ !